Problèmes médicaux au cerveau/au crâne
Tumeurs de l'hypophyse
Les tumeurs hypophysaires sont des tumeurs bénignes rares de l'hypophyse. L'hypophyse est une petite glande qui joue un rôle capital dans le métabolisme hormonal du corps. Elle produit des hormones qui régulent entre autres la surrénale, la thyroïde, l'équilibre hydrique et la croissance.
La tumeur (bénigne) peut perturber le fonctionnement de l'hypophyse. Les symptômes vont de l'obésité à une fatigue chronique, à des modifications du squelette, etc. Si la tumeur croît, elle peut aussi comprimer le nerf optique, ce qui mène à des symptômes ophtalmologiques, voire à la cécité.
Le diagnostic de ces tumeurs est souvent posé après un bilan endocrinien (hormonal) et une IRM. Il est souvent possible de les soigner avec des médicaments prescrits par l'endocrinologue, mais dans certaines circonstances, une opération s'impose, par exemple lorsque la vue du malade baisse (suite à la compression du nerf optique) ou que la médication ne permet pas de maîtriser suffisamment la surproduction d'hormones.
L'hypophyse occupe une position presque centrale dans la tête, ce qui en rend l'abord chirurgical assez compliqué. La voie la plus simple pour y accéder consiste à passer par la cavité nasale et le sinus sphénoïdal (l'une des cavités paranasales).
Ces dernières années, les opérations par voie endoscopique sont devenues la norme. Elles consistent à introduire une caméra jusqu'à l'arrière de la cavité nasale, ce qui donne une image beaucoup plus nette et plus grande du champ opératoire. Pendant l'intervention, on recourt également à la neuronavigation afin que le chirurgien puisse déterminer à tout moment où il se trouve dans la tête ou la tumeur.
L'opération réclame une grande prudence : il faut mettre le plus grand soin à endommager le moins possible les environs de la tumeur. En effet, des structures importantes s'y trouvent.
Après l'intervention, le patient séjourne toujours en unité de soins intensifs. S'il ne présente pas de gros problèmes le lendemain de l'opération et que son scanner cérébral a l'air bon, il regagne le service des soins normaux.
Cette opération est bien tolérée et peu algogène (doulour postopératoire atténuée). La plupart des patients peuvent déjà rentrer chez eux quatre ou cinq jours après l'intervention. Les premières semaines, la principale gêne est une obstruction nasale et parfois aussi une cacosmie (perception d'une mauvaise odeur) et une cacogueusie (perception d'un goût désagréable).